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Zoé Oldenbourg

Publié le par Nouvelles du silence


Encore un écrivain remarquable dont personne ne parle.... Née en 1916 en Russie, elle est arrivée en France a l'âge de 9 ans; peintre ( comme son frère Serge III Oldenbourg)  avant d'être écrivain, elle est morte en 2002.
Pour tous ceux qui aiment le Moyen Age, ou qui ont envie de le découvrir de l'intérieur  -  car le Moyen Age n'est pas ce qu'on croit, ni ne correspond à ce qu'on entend dire de lui ( d'ailleurs les termes mêmes de Moyen Age et de Renaissance ont été forgés par le néfaste Michelet au XIX ème siècle, ainsi que les représentations - péjoratives pour le Moyen Age - que nous en avons encore aujourd'hui )  -  il faut absolument lire La Pierre Angulaire (Prix Femina 1953),  Argile et Cendres, ou encore - plus directement axé sur la tragédie cathare -  les Cités Charnelles.
Son style est un des plus pur, un des plus fluide qui soit : on dirait qu'elle-même nous écrit directement depuis l'an 1000 ou 1300...

 


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R
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Je ne saurais trop vous remercier de parler de ce magnifique écrivain qu'est Zoé Oldenbourg.<br /> <br /> <br /> Je lis en ce moment l'ouvrage splendide qu'elle a écrit sur les guerres et les Croisades conttre les "hérétiques" cathares, qui ont ensanglanté le Languerdoc.<br /> <br /> <br /> Son titre " Le bûcher de Montségur".Remarquable relation de ce qui a failli perdre le royaume de France.<br /> <br /> <br /> Si Zoé Oldenbourg était encire vivante, c'est à elle que j'eusse écrit ma profonde admiration.<br /> <br /> <br /> Encore merci,<br /> <br /> <br /> Renée Jeanne Mignard, poétesse.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> 1ére page de la Pierre angulaire :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> ADIEUX<br /> <br /> <br /> C ’était le Gros qui était le maître, à présent. Mais on ne le tenait pas pour le vrai seigneur, on croyait toujours que le vieux allait revenir. ll était toujours revenu. On n’arrivait pas à<br /> croire que cette fois-ci il fût parti pour de bon. Il était parti trois dimanches avant la Noël.<br /> <br /> <br /> On le connaissait si bien dans le pays. C’était un très grand homme, robuste comme un sanglier, plus noir de visage qu’un garçon de ferme qui travaille aux champs. Il ne mettait pas de chapeau<br /> pour se protéger du soleil et du vent, et faisait une lieue à pied dans les marais tenant son cheval par les rênes, pour ne pas fatiguer la bête. Il s’attaquait seul au sanglier et à l’ours. Il<br /> avait le flair d’un chien pour trouver la piste du gibier.<br /> <br /> <br /> C’était un homme simple qui ne dédaignait jamais de s’asseoir par terre dans une hutte de bûcherons, et se contentaitd’une tranche de pain au fromage pour son souper. Quand, surpris par le<br /> mauvais temps, il passait la nuit dans une cabane de paysan, il couchait toujours sur le côté pour ne pas prendre à lui seul toute la paillasse. Et il ne voyait jamais un petit enfant sans lui<br /> passer la main sur les cheveux pour le caresser.<br /> <br /> <br />  Il avait eu un grand malheur dans sa vie, le vieux maître : il avait perdu son fils, un garçon de vingt ans, mort de maladie en Terre Sainte. Il avait bien d’autres fils, mais<br /> c‘était celui-là, l’aîné, qu’il aimait le mieux. Et depuis, on disait qu’il n’avait plus de joie à aimer ses autres enfants. Mais quand il apprenait qu’un homme, dans le pays, avait perdu un fils<br /> de vingt ans, il lui faisait rendre la valeur de sa taille pour l’année, et si l’homme appartenait aux moines ou à la commune de Chaource, il payait pour lui son impôt. Et depuis la mort de son<br /> enfant, il n'avait eu que des malheurs et de la malchance quinze années durant, et plus, si bien que dans le pays il n’y avait pas d’homme qui ne regrettât le beau garçon blanc couché en Terre<br /> Sainte. Car tout lemonde aimait bien le vieux seigneur, bien qu’on le crût trop simple et d’humeur trop facile. On dit qu’un maître trop doux fait de mauvais serviteurs. A présent, il était<br /> parti, et voici comment : il n’était pas vieux, et encore en âge de porter les armes, mais depuis deux ans sa<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Et un autre écrivain russe peu connue : Marina Tsvetaeva (1892-1941); elle est considérée comme l'un des plus grands poètes du XXe siècle. "Esprit rebelle, tempérament fougueux et ardent, elle a<br /> bousculé les normes poétiques de son temps". Ses carnets, inédits jusqu'à ce jour, sont publiés dans leur intégralité aux éditions des Syrtes.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Pourriez-vous nous citer un extrait... Je serais curieux de découvrir son style.<br /> <br /> <br /> <br />
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