Franz Kafka
L'amour a souvent le visage de la violence.
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Pour excuser ma faiblesse, je fais le monde qui m'entoure plus fort qu'il n'est en réalité. C'est naturellement une tromperie.
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Je m'efforce d'être véritablement un candidat à la grâce. J'attends et je regarde. Peut-être viendra-t-elle, peut-être ne viendra-t-elle pas. Peut-être cette attente à la fois calme et inquiète est-elle l'annonce de la grâce, ou bien la grâce elle-même. Je l'ignore. Mais cela ne m'inquiète pas. J'ai, pendant ce temps, fait amitié avec mon ignorance.
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Quand il est juste, le mot conduit; quand il ne l'est pas, il écarte du chemin.
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La vie est aussi immensément vaste et profonde que cet abîme étoilé au-dessus de nous. On ne peut y jeter un regard qu'à travers cette minuscule ouverture qu'est notre existence personnelle. Et, par cette ouverture, on ressent plus qu'on ne voit. C'est pourquoi il faut s'assurer que cette ouverture est toujours propre.
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La production d'un littérateur est (...) un délayage, aboutissant à un produit excitant, qui facilite la vie inconsciente, à un narcotique.
- Et la création de l'écrivain?
- C'est exactement le contraire. Elle réveille.
- Elle tend donc vers la religion.
- Je ne dirais pas cela. Mais à la prière, sûrement.
(...) L'art est, comme la prière, une main tendue dans l'obscurité, qui veut saisir une part de grâce pour se muer en une main qui donne.
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Bloy sait manier l'invective. Ce n'est pas banal. Bloy possède une flamme qui rappelle l'ardeur des prophètes. Que dis-je, il invective beaucoup mieux. Cela s'explique facilement; car sa flamme est alimentée par tout le fumier de l'époque moderne.
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Nous vivons tous comme si nous étions des despotes. Cela fait de nous des mendiants.
(Extraits des Conversations avec Gustav Janouch)
Le trou que l'oeuvre géniale a creusé par le feu dans ce qui nous entoure nous offre une bonne place où poser notre petit flambeau. C'est pourquoi l'oeuvre de génie est une source d'encouragement qui s'excerce d'une manière générale et ne pousse pas seulement à l' imitation.
( Journal, 15 Septembre1912)