N.S. : un show qui laisse froid

La plupart des intellectuels sont atteints de deux maladies complémentaires et concomitantes : l'enthousiasmite et la naïvose. Comme les pies, tout ce qui brille - la Force, en fait - les attire : voyez Platon et le Tyran de Syracuse, Voltaire et Frédéric de Prusse, Chamfort , Condorcet et les Terroristes de 93, ou encore les "compagnons de route" staliniens (Sartre et sa clique, mais pas Camus) ou fascistes (Drieu, Heidegger, Pound,  le jeune Cioran...), ou maoïstes (Sollers).
La naïvose atteint, elle, l'attention, en les privant de conscience. Voyez aujourd'hui (bien sûr, ce n'est pas très grave, c'est même comique) Glucksman, Bruckner, Finkielkraut, Gallo, Cormary, etc... Personnellement, le show perpétuellement improvisé de N.S., son mépris  à dessein provocateur, me laissent froid. En matière de Consul, je n'en estime qu'un seul : celui d'Au-dessous du Volcan; et peut-être bien aussi les jeunes Claudel et Neruda...

Comments

[Christophe Borhen]

Savoureux !