Jacques Julliard : Carnets inédits 1987-2020
« Les névrosés construisent des châteaux en Espagne
Les psychotiques les habitent
Et les psychanalystes touchent les loyers. »
Yvan Audouard.
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Sartre Jean-Paul (1905-1980)
Mauvais romancier, philosophe sans originalité, politique myope et détestable, c’est un libertaire qui a encensé toutes les dictatures, dès lors qu’elles se donnaient des allures de gauche. Sa philosophie de l’Histoire ignore à peu près tout de l’Histoire proprement dite. A eu son quart d’heure de talent avec les nouvelles contenues dans un recueil : Le Mur. A beaucoup contribué à faire de l’intellectuel un personnage faux, pharisien, complice de la plupart des crimes du siècle. Son nom sert davantage à caractériser une époque qu’à grandir la littérature.
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Barbares !
C’est le nom employé par Jean-Luc Mélenchon pour désigner… les FAES (Forces d’actions spéciales). Ce serait vraisemblable :
18 000 personnes ont été abattues sommairement par ces Forces d’actions spéciales, au Venezuela depuis 2016. En moins de trois ans ! – Encore juge-t-on que ces chiffres sont sous-estimés de 30 % (chiffre correspondant aux cas nombreux où la famille ne porte pas plainte). – Il faut donc penser que la police vénézuélienne tue environ 10 000 personnes par an, soit environ 27 par jour.
27 personnes par jour ! c’est monstrueux.
Mais non, je me trompe ! Les « barbares » dans la bouche de Mélenchon, ce sont les policiers français qui ont dû contenir, pendant huit mois, des milliers de manifestations des Gilets jaunes.
Certes il y a eu des violences policières regrettables, provoquées par des manifestants qui ont souvent cherché délibérément l’affrontement, mais pas un seul mort !
Le cynisme de ce démagogue dépasse de loin celui que l’on a connu du temps du stalinisme. Et dire qu’il continue ses vaticinations grotesques. Ce n’est plus qu’un guignol narcissique.
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Antisémitisme pas mort
Départ des juifs de France : moins de 2 000 en 2011-2012 ; 3 297 en 2013 ; 7 238 en 2014 ; 7 635 en 2015 ; 5 000 en 2016. Pendant cette période, il y a eu les attentats de Toulouse ; l’assassinat à l’épicerie casher de Vincennes ; l’assassinat de Sarah Halimi ; celui de Mireille Knoll.
Selon IPSOS, 60 % des Français estiment que ces départs ne sont « ni une bonne ni une mauvaise chose ».
Ah ! les braves gens !
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« Un monde dont j’ai vu la population sextupler m’apparaît sans espoir », déclare Claude Lévi-Strauss (lettre à Wiktor Stoczkowski du 21 novembre 2004, citée par François Dosse, La Saga des intellectuels français, Gallimard, 2018, p. 378, extrait de Anthropologie rédemptrice, le monde selon Lévi-Strauss, par Wiktor Stoczkowski, Hermann, 2008, p. 321)
La plupart des problèmes que nous rencontrons aujourd’hui : pollution sans précédent, épuisement des ressources naturelles, croissance monstrueuse des grandes villes, échec de la démocratie au profit des populismes et des démocratures, la plupart de ces problèmes, dis-je, ne se poseraient pas si la population mondiale était restée stable depuis un siècle
Pourquoi les démographes, les écologistes, les économistes ne le disent-ils pas ?
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Trois phrases de Macron qui le discréditent
1. Idéal d’être millionnaire.
2. Il n’y a pas de culture française mais il y a des cultures en France.
3. La colonisation est un crime contre l’humanité.
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« Il n’est pas nécessaire de mépriser le riche, il suffit de ne pas l’envier », Jules Renard.
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Visite d’adieu d’Obama à Merkel
(Pas à Hollande !)
Obama n’a jamais fait de visite officielle en France.
Comme les grands dirigeants démocrates, Obama n’aimait pas la France. Roosevelt a soutenu Pétain, Kennedy s’entendait mal avec de Gaulle.
Les Français ont raffolé de ces trois hommes. Ils lisent trop Paris Match.
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Terrorisme : « Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu’un terroriste. »
Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, livre IV, chap. 13.
Plenel et les gens de Mediapart devraient davantage lire Chateaubriand.
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Deux et deux font quatre.
Dieu et Dieu font trois.
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Le prix d’un homme (les journaux)
Les conférences de Varoufakis sont payées 55 000 euros.
BHL : 88 000.
Fillon : 77 000.
Sarkozy : 142 000.
(Plus jets privés, hôtels)
Comme me disait ce dernier : cela fait de la thune !
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Churchill
En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit.
En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis.
En France, tout est permis, même ce qui est interdit.
En URSS, tout est interdit même ce qui est permis.
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Relu Le Soulier de satin
Les petits crétins qui proféraient, en 1968, « Plus jamais Claudel » ne couraient pas grand risque.
Comme la France avait attendu près de deux mille ans pour accueillir dans sa langue l’équivalent d’Eschyle et de Shakespeare, ils ont peu de chances d’être désavoués d’ici longtemps.
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(...) je replonge dans Nietzsche : consternation ! Ce grand esprit accumule tant de bêtises sur les sujets les plus divers, les femmes, Rousseau, la Révolution française, le christianisme… ! Si un penseur réactionnaire, façon Joseph de Maistre, s’en était permis le quart, on aurait explosé d’indignation, et on l’aurait définitivement condamné, comme on l’a fait pour Proudhon.
Il me semble que Nietzsche est, pour les intellectuels gauchistes, une soupape de sûreté qui leur permet de professer des opinions réactionnaires chaque fois qu’ils en ont envie, sans se compromettre. Ils s’en servent comme d’un pavillon de complaisance pour beaucoup d’inepties dont ils ne veulent pas avouer la paternité. Mieux vaut proclamer que l’on aime Le Gai Savoir qu’avouer que l’on déteste les femmes. Nietzsche a historiquement débridé des plaies purulentes, d’où son prestige.
Certes, Nietzsche n’a pas toujours de mauvaises idées : il préfère Bizet à Wagner, mais quand il fait de la religion du Christ une religion des esclaves, comme je suis fier de lui appartenir !
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La marque propre de notre époque, c’est la vulgarité.
La vulgarité n’est pas la grossièreté, c’est une façon basse de penser et de parler…
C’est, pour expliquer la conduite d’autrui, choisir systématiquement les motivations les plus ignobles. C’est supposer l’intérêt derrière le désintéressement, l’égoïsme derrière l’altruisme, la paillardise derrière l’amour, l’hystérie derrière la mystique, la lâcheté derrière la prudence, la sottise derrière le courage.
La fonction des amuseurs n’est plus d’amuser mais d’avilir.
La fonction des imitateurs n’est plus d’imiter, mais de dénaturer.
La fonction des commentateurs n’est plus de commenter, mais de travestir.
La fonction des moralistes n’est plus de moraliser, mais d’excuser.
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(...) Cette idée que la France peut accueillir toute la misère du monde, que le gouvernement peut tout, que la télévision payante agit de façon désintéressée, que l’Afrique n’a pas de retard en termes d’évolution, que toutes les civilisations sont égales, tout cela dessine un monde magique et irréel. Mais le pharisaïsme de la presse est désormais sans égal. Il renvoie à un monde idéal, politiquement et moralement correct, et parfaitement fictif.